Société Archéologique  du Midi de la France
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Séance du 26 mars 2024

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Communication longue de Philippe Gardes, Fortifications protohistoriques du Sud-ouest de la France : bilan des recherches récentes.
Depuis quelques années, les recherches sur les agglomérations protohistoriques du Sud-ouest ont connu un développement sensible grâce, en particulier au projet collectif de recherche « Fortipolis », mené conjointement par les laboratoires TRACES (Toulouse), Ausonius (Bordeaux) et IRAA (Pau). Plusieurs missions de terrain ont été conduites, dont deux dans le cadre de l’archéologie préventive. Les deux sites en question étaient jusque-là interprétés comme des enceintes à gradin, correspondant à des éminences naturelles aménagées par abattage de leurs versants. Or, les diagnostics réalisés en 2021 ont montré qu’il s’agissait, en réalité, d’enceintes à talus et fossés, dont le rempart avait progressivement été masqué par la sédimentation périphérique. En outre, dans les deux cas, l’occupation semble s’étaler dans le temps, entre le premier âge du Fer, voire le Bronze final, et la fin de l’âge du Fer. A Lanne, une première phase appartient même au Néolithique final ou au début de l’âge du Bronze.

Présents : Mme Czerniak, Présidente, M. Cabau, Directeur, Mmes Napoléone, Secrétaire générale, Machabert, Secrétaire adjointe ; Mmes Cazes, Fournié, Haruna-Czaplicki, MM. Cazes, Péligry, Penent, Peyrusse, Pradalier, Sournia, Surmonne, membres titulaires ; Mme Bochaton, MM. Gardes, Imbert, Mange, membres correspondants.
Excusés : Mmes Balty, Pradalier-Schlumberger ; MM. Ahlsell de Toulza, Balty, Garland, Kerambloch, Tollon.

La Présidente ouvre la séance et accueille Sidonie Bochaton, nouvellement élue membre correspondant de notre Société.

Elle nous annonce ensuite un nouveau décès parmi nos membres, celui de Jean-Louis Biget. Elle donne la parole à Daniel Cazes chargé d’effectuer l’éloge de notre confrère :
Nous venons d’apprendre, avec une infinie tristesse, le décès de notre confrère Jean-Louis Biget, membre correspondant de notre Société depuis 1990. Il était né le 26 mai 1937 dans le département des Deux-Sèvres et il nous a quittés jeudi dernier, 21 mars, à l’âge de 87 ans. Ses obsèques civiles seront célébrées le prochain jeudi à Albi. Cette cérémonie regroupera certainement de nombreux Albigeois car il était très connu et apprécié. Je suis sans doute le plus ancien membre de notre Compagnie à avoir eu le plaisir de le connaître, puisque je fus à l’âge de 16 ans son élève au lycée. Professeur agrégé d’histoire, il enseigna en effet dans plusieurs établissements secondaires de Toulouse et du Sud-Ouest. Cela me permet de garder en mémoire le souvenir d’un de ses cours, éblouissant de connaissances, de raisonnement et de pédagogie sur la Révolution Française. Déjà reconnu comme un historien médiéviste exceptionnel, il devint vite maître de conférence avant de professer à l’École Normale Supérieure des Lettres et Sciences humaines de Fontenay-Saint-Cloud. Entre temps, il avait rédigé, sous la direction de notre ancien confrère, professeur d’Histoire médiévale à l’Université de Toulouse, Philippe Wolff, une remarquable thèse sur l’histoire d’Albi. Outre les nombreux élèves historiens qu’il avait formés à Saint-Cloud, tous admirateurs de leur maître, il développa une recherche de la plus haute qualité. Son mariage à Albi, où il résida jusqu’à la fin de sa vie, l’orienta vers le Midi de la France. Il ne saurait être question ici de citer tous ses travaux. Il leur donna une inflexion particulière vers les questions des hérésies, dont l’albigeoise dite « cathare », du XIIe au XIVe siècle, et ce, dès la fin des années 1960. De nombreux articles en témoignent, dont sa fameuse « Mythographie du catharisme » dans le volume 14 des Cahiers de Fanjeaux, en 1979. Il fut d’ailleurs le rigoureux éditeur de cette revue de 1994 à 2004 et il y contribua aussi comme auteur. Ses articles ont été repris, complétés, augmentés de notes dans un seul volume intitulé, Église, dissidences et société dans l’Occitanie médiévale, publié à Avignon en 2022. Il avait traité le même thème de façon magistrale en 2007 dans un livre fondamental des éditions Picard, Hérésies et inquisitions dans le Midi de la France. Son séjour albigeois fit qu’il dirigea aux éditions Privat en 1983 une excellente Histoire d’Albi. Cette ville qu’il aimait profondément, il l’a servie aussi par d’autres publications, parmi lesquelles, les historiens de l’art apprécieront toujours, avec de magnifiques photographies de Michel Escourbiac également éditeur, son Sainte-Cécile d’Albi, peintures de 1995, Sainte-Cécile d’Albi, sculptures 1997, La cathédrale d’Albi voir et comprendre en 1998. Avant de signer quelques textes synthétiques et lumineux, dont un sur les étapes de la construction aux XIIIe et XIVe siècles de cette extraordinaire cathédrale, dans le monumental ouvrage de La nuée bleue qui lui fut consacré en 2015. Je ne vous en dirai pas plus aujourd’hui, mais nous n’oublierons jamais son merveilleux sourire, son humanisme, son goût du contact, sa fidélité en amitié, derrière lesquels exista toujours une grande exigence intellectuelle.

La parole est donnée ensuite à notre consœur Michelle Fournié pour évoquer encore la mémoire de notre confrère défunt.
Elle dit pour sa part ne pas l’avoir connu en tant qu’enseignant, mais surtout dans le cadre des publications des Cahiers de Fanjeaux pour lesquelles il a joué un rôle fondamental durant des décennies, par sa participation intellectuelle et dans le cadre de l’édition, notamment par la fabrication des index. Elle voudrait évoquer également la part importante qu’il a eue dans la « déconstruction » de l’approche des hérésies, des « dissidences ». Il a été un des premiers à démentir les théories de ceux qui pensaient qu’il y avait des cathares partout. En effet, dans la décennie 1970-1980, il a pu démontrer que, même dans les villes les plus touchées (Albi, Castres, Carcassonne…), il n’y avait qu’entre 5 et 10 % de la population adepte du catharisme. Il a ensuite participé aux séminaires de Nice dans les années 1990, sous la direction de Monique Zerner. Plusieurs publications en sont issues, dont une : Inventer l’hérésie témoigne bien des recherches en cours. L’idée retenue alors était que les Cisterciens avaient grossi le danger représenté par ces mouvements épars pour en faire les principaux ennemis à abattre. C’est à cette occasion que Jean-Louis Biget réexamina le concile de Saint-Félix de Lauragais, sur lequel nombre d’historiens s’étaient appuyés durant des décennies pour affirmer que le catharisme venait d’Orient d’une part, et, d’autre part, pour attester que les églises cathares étaient hiérarchisées, structurées et définies territorialement. Il a pu démontrer que ce document était un faux, peut-être fabriqué au XIIIe, mais plus vraisemblablement au XVIIe siècle, par un atelier de fabrication de faux des érudits de cette époque. Cette découverte remet en question bien des approches, à la fois sur l’organisation supposée de cette Église, mais aussi sur la cohérence, le contenu et l’origine du dualisme. La déconstruction à laquelle il a participé se poursuit aujourd’hui. Les travaux de Jean-Paul Rehr sur le manuscrit 609, que la Société a couronné cette année, en est un bel exemple. Michelle Fournié fait ensuite passer le numéro des Cahiers de Fanjeaux paru en 2020, s’intitulant Le catharisme en question, qui traite de la déconstruction dont il a été question, publication dont notre défunt confrère fut le grand maître. Dans cet ouvrage, dit-elle, il a livré le fond de sa pensée sur les hérésies et les dissidences.
Notre Présidente fait remarquer que Jean-Louis Biget a également participé à l’exposition sur les cathares qui va être inaugurée le 5 avril. Quitterie Cazes ajoute que la nouvelle du décès de notre confrère a fait l’effet d’une bombe dans le groupe de chercheurs qui a organisé cette exposition, et un hommage est prévu au moment de l’inauguration de celle-ci.
La Présidente remercie Daniel Cazes et Michelle Fournié d’avoir évoqué la vie et l’œuvre de Jean-Louis Biget et propose à l’assemblée de respecter une minute de silence en mémoire de notre défunt confrère.

Virginie Czerniak donne ensuite la parole à Louis Peyrusse pour une information brève. Celui-ci se réjouit de nous annoncer une bonne nouvelle. La Mairie de Toulouse va voter le 29 mars, et le 4 avril pour le conseil de Métropole, la mise en route du plan de sauvegarde et de mise en valeur du site patrimonial remarquable du centre de Toulouse, c’est-à-dire ce que nous appelions avant le « Secteur Sauvegardé ». C’est le plus grand de France, disait-on, après Laon désormais, qui existe depuis 1986, mais qu’aucun maire de Toulouse n’a voulu appliquer pendant près de 39 ans. La procédure avait été relancée par la Municipalité depuis 2015, en effectuant un inventaire du bâti du centre-ville. Les chiffres de la conférence de presse d’hier étaient extraordinaires : 6 542 visites, 12 700 immeubles dont 155 monuments historiques… Les votes qui vont intervenir sont le lancement de la procédure qui va encore demander du temps car elle doit remonter en commission nationale, enquête publique et approbation par arrêté préfectoral ; on sera sans doute alors au printemps 2025. Dans plus ou moins un an, le document existera réellement ; celui-ci sera opposable à toute restauration, rénovation, etc. Cela permettra également aux propriétaires de bénéficier de subventions et de défiscalisations permises par la loi Malraux. C’est par ailleurs un moyen particulièrement efficace pour lutter contre l’habitat indigne du centre-ville. Il faut noter cependant la mise en place de trois catégories d’immeubles à conserver :
-  aucune modification possible ;
-  à protéger (modifications possibles) ;
-  à faire évoluer (41% du parc) ;
Ce sont désormais l’État, la DRAC et l’ABF qui vont avoir la main sur le site patrimonial remarquable de Toulouse.
Daniel Cazes fait remarquer que tout cela arrive après une série d’écroulements d’immeubles anciens, parfois historiques, que l’on n’a pas su conserver. Il n’y avait aucune inspection pour savoir comment on faisait des travaux dans des bâtiments des XVe, XVIe voire XVIIe siècles dans Toulouse. Le dernier effondrement, rue Saint-Rome, n’est pas celui d’un monument historique mais il est spectaculaire ; c’est tout un pâté de maisons qui a été évacué par mesure de précaution. Louis Peyrusse signale que la Mairie prend en charge la sécurisation de la maison du n° 1 de la rue des Puits-Clos qui est une maison en pan de bois et torchis du XVe siècle. La Secrétaire générale pense que si une partie est du XVe siècle, c’est celle qui constitue les parties basses, mais il se peut qu’elle soit postérieure comme le reste de l’élévation. Daniel Cazes invite les membres à passer dans la rue Saint-Rome pour observer la tour de Serta désormais visible sur toute sa hauteur depuis que la maison voisine s’est effondrée ; il pense qu’il faudrait suggérer à la Mairie de ne rien reconstruire à cet endroit de façon à laisser cette vue spectaculaire, valorisante pour ce vieux quartier, sinon de profiter de l’occasion pour bien l’étudier avant de rebâtir la parcelle.

Virginie Czerniak remercie nos anciens Présidents et donne la parole à notre confrère Philippe Gardes pour la communication longue du jour : Fortifications protohistoriques du Sud-Ouest de la France, recherches archéologiques récentes.
La Présidente remercie le conférencier pour cette communication passionnante et se dit particulièrement étonnée du grand nombre de sites cartographiés (557). Philippe Gardes répond que le tri n’a pas été effectué, faute d’éléments chronologiques pour le faire, dans cet ensemble qui comprend tous les sites ayant un « aspect » protohistorique, c’est-à-dire qui présentent une configuration de type enceinte, éperon barré ou « appui sur escarpement ». Une telle configuration peut aussi exister durant l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge, mais dans des proportions bien moindre. Il est donc probable que dans cet ensemble il y ait des sites plus récents mais aussi de plus anciens, ceux datant de l’époque protohistorique restant assurément très majoritaires. La carte présentée en début de communication montre en plus une concentration très forte de sites dans les Pré-Pyrénées ; c’est une anomalie que l’on a encore du mal à interpréter aujourd’hui : les trois-quarts des sites se trouvent au sud de l’Adour. Une des raisons objectives à ce phénomène réside peut-être dans le contexte géographique de ces territoires ; ils sont très fragmentés et découpés par d’étroites vallées, où il y a très peu de terrains plats ; ce sont des zones qui présentent naturellement des reliefs. Cela pourrait expliquer le nombre important de sites fortifiés. Ce schéma n’existe pas plus au nord dans le Gers ou dans les Landes où on connaît des sites fortifiés plus vastes et moins nombreux. On pourrait donc y voir une certaine logique : au Nord on a des sites qui contrôlent de grands territoires et au Sud des sites qui contrôlent de petits territoires. Virginie Czerniak voudrait revenir sur le modèle de « village à cour centrale » présenté dans la communication. Elle demande combien d’habitants pouvaient regrouper ces villages et si l’on sait à quoi était réservé l’espace central. Philippe Gardes répond que la partie la plus haute du site est aussi la plus arasée, c’est l’espace central du village. De nombreux sondages ont cependant été effectués dans ces espaces sur le site présenté et rien n’a été trouvé (même pas des trous de poteaux, qui sont généralement profondément ancrés dans le sol). On sait donc que peu de constructions s’élevaient en ce centre qui devait donc rester relativement libre, les habitations se trouvant autour, appuyées contre le rempart. Le nombre d’habitations devait donc être relativement réduit ; on n’imagine pas alors dépasser la centaine d’individus ce qui pour l’époque correspondrait à un village de taille moyenne. Ces sites sont tout à fait comparables à ceux qui se trouvent au sud des Pyrénées dont les constructions sont cependant en matériau différents : au Sud on construit en pierre (même le rempart), le calcaire étant accessible partout, alors qu’au Nord le matériau disponible sur place est l’argile. Henri Pradalier demande si le même type de repérage a été fait côté espagnol. L’avantage côté sud, répond Philippe Gardes, c’est que les territoires sont dans des zones beaucoup plus arides qui ont naturellement subi une érosion beaucoup plus forte et que les vestiges sont en pierre. Les murs en pierre sont donc souvent à fleur de terre, la prospection est de ce fait facilitée et la fouille le plus souvent inutile. Henri Pradalier demande encore si le phénomène de concentration se retrouve également dans le piémont des Pyrénées espagnoles. Le même schéma se retrouve dans le pays basque, répond Philippe Gardes, mais pas en Aragon où se trouvent deux grands sites qui contrôlent des territoires beaucoup plus vastes ; mais cela s’explique par la configuration topographique : la partie médiane de l’Aragon est une zone particulièrement ouverte.
L’idée principale, reprend Philippe Gardes est, comme cela a été fait pour le site de Vieille-Toulouse, d’oublier une bonne partie de ce que l’on a appris jusque-là sur les Gaulois, c’est-à-dire que l’organisation des sociétés gauloises étaient proche de celle des grandes civilisations contemporaines, Rome ou la Grèce, mais avec une expression archéologique qui est radicalement différente puisque l’on n’a pas de grands bâtiments en pierre. Les sanctuaires existaient, mais il n’en reste que les trous de poteaux. Cela conditionne énormément notre perception culturelle de ces civilisations.
Y a-t-il des études lancées sur le reste du territoire, c’est-à-dire au nord de la Garonne, demande Louis Peyrusse ? Le problème, reprend Philippe Gardes, est que les ressources humaines pour la recherche sont faibles. Il n’y a en effet que trois Universités qui se trouvent en périphérie de la zone à étudier (Pau, Bordeaux, Toulouse). Très peu de chercheurs travaillent dans ce secteur-là, et pas seulement pour la Protohistoire, alors que le potentiel est énorme. Il serait effectivement nécessaire qu’ils soient plus nombreux. Pour l’instant, on travaille à petits pas et chaque année un site est étudié.
Quitterie Cazes est agréablement surprise par la démonstration d’un regroupement par « village ». Elle demande si les chercheurs ont travaillé sur le problème de la distance entre les villages et du type d’organisation sociale que cela suppose ? Philippe Gardes répond que chaque village fortifié contrôle un rayon de 10 à 15 km, parfois moins, ce qui est très faible. On imagine que le rôle de ces villages est surtout agricole ; les fermes isolées sont assez rares à cette époque-là dans les Pré-Pyrénées. Le matériel trouvé compte d’ailleurs de nombreux fragments de meules, mais également des silos, la fonction agricole est donc attestée. Louis Peyrusse s’interroge alors sur la richesse dont témoignent les tonnes de fragments d’amphores italiques trouvées sur les sites. Philippe Gardes répond qu’en effet les Gaulois avaient les moyens de se payer du vin en provenance d’Italie. Quel produit proposaient-ils en échange ? On le sait grâce à Ausone : le blé est l’or de la Gaule dans l’Antiquité dans le domaine des exportations. Les études de carpologie montrent par ailleurs qu’il y a beaucoup de blé dans les sites étudiés. Pour le commerce les populations pouvaient donc compter sur les ressources agricoles, mais aussi minières, qui font de ces régions des secteurs privilégiés. L’importation en masse de vin italien témoigne donc indirectement d’un haut niveau de ressources au niveau local. On retrouve cette même masse de tessons d’amphores italiques dans tous les sites importants de cette époque.
Sidonie Bochaton demande où se trouvaient les défunts. C’est assez compliqué, répond Philippe Gardes, car aujourd’hui, on ne connaît aucune tombe pour la fin de l’Âge du Fer (IIe-Ier s. av. J.-C.), à une époque de forte présence humaine dans les campagnes. Malgré des recherches très poussées, peu d’indices de sépultures ont été identifiés, et ce, pas uniquement pour le Sud-Ouest, mais pour la Gaule entière. Cette anomalie peut s’expliquer par la nature des rituels funéraires, ces derniers ne laissant pas ou peu de traces archéologiques. Paradoxalement, les seuls os humains sont découverts à l’intérieur des habitats. Il s’agit le plus souvent d’os longs ou de crânes. Ces derniers étaient peut-être conservés à titre de relique, dans le cadre d’un culte des ancêtres. Ils pouvaient jouer le même rôle symbolique que les portraits des défunts, en lieu et place de leurs ossements, placés dans des niches dans certaines maisons patriciennes de Rome. Cela expliquerait de fait qu’il n’y ait pas de tombe, ajoute la Présidente.
Christian Mange constate une constellation de villages juxtaposés et se demande s’il existe une structure au-dessus susceptible de les rassembler. Philippe Gardes répond que les informations sont actuellement un peu brutes et que la question n’a pas encore été véritablement résolue. La phase d’analyse des données commence à peine. On se rend compte cependant, même s’il reste encore beaucoup de travail à faire, qu’il y a deux grands types d’habitats fortifiés : les uns concentrant les richesses, fruits du commerce, avec un rôle politique et administratif, les autres étant plutôt dédiés aux activités agricoles. Mais cela reste encore à affiner. La taille des sites et la puissance du rempart apparaissent également comme des paramètres discriminants. Mais on en est encore à un stade élémentaire de la recherche qu’il faut bien sûr poursuivre.
Virginie Czerniak remercie notre confrère et lève la séance.

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